Avoir de l’électricité à bord est nécessaire à la bonne
marche du bateau et au confort de son équipage. Quand on est au port, le bateau
est branché sur le réseau électrique. On est comme à la maison et nous pouvons
recharger les ordinateurs et les caméras pour vous envoyer des nouvelles. Mais
une fois partis en mer le fonctionnement du voilier se rapproche de celui d’une
voiture. Il y a des batteries qui se rechargent quand le moteur est en marche. Pour une traversée de l’Atlantique, les réserves en essence sont limitées.
Nous avons donc installé un panneau solaire qui transforme l’énergie solaire en
électricité. D’autres bateaux possèdent de petites éoliennes qui utilisent quant
à elles la force du vent pour produire de l'énergie.
Le panneau solaire est fixé comme un aileron à l'arrière de Sirius |
Cette recharge assure le bon fonctionnement des appareils de
navigation. Le GPS nous indique notre position sur les cartes, ainsi nous ne
sommes jamais perdus. Le radar nous signale les autres bateaux à éviter pour ne
pas entrer en collision. Il réveille même le capitaine qui vérifie alors la
bonne conduite du bateau. La radio VHF permet de dialoguer avec d’autres
bateaux, d’appeler des secours ou d’écouter les bulletins météo. Ces derniers
sont d’ailleurs devenus difficiles à comprendre dans des langues étrangères.
Enfin le pilote automatique permet de barrer le bateau sans les mains. Il suit
le cap qu’on lui indique grâce à une boussole interne. Mais il consomme
beaucoup d’électricité et reste moins efficace que nous quand la mer fait des
siennes.
La table à carte |
Sirius est donc un animal gourmand en électricité et ne
laisse à son équipage que les restes. Nous sommes donc économes sur notre
consommation. En navigation de nuit la lampe frontale est de rigueur. Il est
difficile de recharger les appareils électroniques. Alors plutôt que de
recharger la console de Charlotte on choisit le livre. Et il y a beaucoup
de pages qui se tournent à bord de Sirius.
La table à carte est
le poste de navigation du bateau. Il regroupe les appareils de navigation que
nous venons de décrire mais, si ces derniers doivent malheureusement tomber en
panne, nous pouvons nous débrouiller avec les cartes, la boussole et du bon
sens.
Les cartes indiquent le relief sous-marin. Ce qui révèle les
dangers présents sous les eaux aux navigateurs. Il s’agit surtout de ne pas
percuter un rocher qui se cache sous l’eau. Et aussi d’éviter des zones où la
montée des fonds sous-marins crée des vagues déferlantes. L’équipage et le
bateau sont solides, mais les éléments déchaînés ne sont pas à prendre à la
légère ! Les cartes nous permettent également d’éviter les
« autoroute à cargo », ces chemins privilégiés où les cargos sont
très nombreux. Nous y trouvons également la description des côtes, des phares et de
toute la signalétique marine. Ainsi la simple vue de ces points de repère avec
l’aide d’une boussole, nous permet de déterminer notre position sur la carte.
Avec la règle de Cras, un rapporteur amélioré, nous
déterminons le cap à suivre pour faire bonne route. Le cap est tout simplement
la direction vers laquelle avance le navire. On peut dire « cap à
l’ouest » mais la plupart du temps on précise l’angle en degrés, de 0° à
360° par rapport au nord magnétique.
Le compas de navigation |
La règle de Cras |
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