jeudi 26 janvier 2012

L'énergie et les appareils de navigation

Avoir de l’électricité à bord est nécessaire à la bonne marche du bateau et au confort de son équipage. Quand on est au port, le bateau est branché sur le réseau électrique. On est comme à la maison et nous pouvons recharger les ordinateurs et les caméras pour vous envoyer des nouvelles. Mais une fois partis en mer le fonctionnement du voilier se rapproche de celui d’une voiture. Il y a des batteries qui se rechargent quand le moteur est en marche. Pour une traversée de l’Atlantique, les réserves en essence sont limitées. Nous avons donc installé un panneau solaire qui transforme l’énergie solaire en électricité. D’autres bateaux possèdent de petites éoliennes qui utilisent quant à elles la force du vent pour produire de l'énergie.

Le panneau solaire est fixé comme un aileron à l'arrière de Sirius

Cette recharge assure le bon fonctionnement des appareils de navigation. Le GPS nous indique notre position sur les cartes, ainsi nous ne sommes jamais perdus. Le radar nous signale les autres bateaux à éviter pour ne pas entrer en collision. Il réveille même le capitaine qui vérifie alors la bonne conduite du bateau. La radio VHF permet de dialoguer avec d’autres bateaux, d’appeler des secours ou d’écouter les bulletins météo. Ces derniers sont d’ailleurs devenus difficiles à comprendre dans des langues étrangères. Enfin le pilote automatique permet de barrer le bateau sans les mains. Il suit le cap qu’on lui indique grâce à une boussole interne. Mais il consomme beaucoup d’électricité et reste moins efficace que nous quand la mer fait des siennes.

La table à carte


Sirius est donc un animal gourmand en électricité et ne laisse à son équipage que les restes. Nous sommes donc économes sur notre consommation. En navigation de nuit la lampe frontale est de rigueur. Il est difficile de recharger les appareils électroniques. Alors plutôt que de recharger la console de Charlotte on choisit le livre. Et il y a beaucoup de pages qui se tournent à bord de Sirius.

La lecture et les habits qui sèchent


La table à carte est le poste de navigation du bateau. Il regroupe les appareils de navigation que nous venons de décrire mais, si ces derniers doivent malheureusement tomber en panne, nous pouvons nous débrouiller avec les cartes, la boussole et du bon sens.

Les cartes indiquent le relief sous-marin. Ce qui révèle les dangers présents sous les eaux aux navigateurs. Il s’agit surtout de ne pas percuter un rocher qui se cache sous l’eau. Et aussi d’éviter des zones où la montée des fonds sous-marins crée des vagues déferlantes. L’équipage et le bateau sont solides, mais les éléments déchaînés ne sont pas à prendre à la légère ! Les cartes nous permettent également d’éviter les « autoroute à cargo », ces chemins privilégiés où les cargos sont très nombreux. Nous y trouvons également la description des côtes, des phares et de toute la signalétique marine. Ainsi la simple vue de ces points de repère avec l’aide d’une boussole, nous permet de déterminer notre position sur la carte.

Avec la règle de Cras, un rapporteur amélioré, nous déterminons le cap à suivre pour faire bonne route. Le cap est tout simplement la direction vers laquelle avance le navire. On peut dire « cap à l’ouest » mais la plupart du temps on précise l’angle en degrés, de 0° à 360° par rapport au nord magnétique.


Le compas de navigation




La règle de Cras








Une fois cette indication donnée au barreur ou au pilote automatique nous pouvons estimer la distance qu’il nous reste à parcourir pour poser les pieds sur la terre ferme grâce au compas à pointes sèches.

Le pilote automatique

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