vendredi 13 janvier 2012

Le Cap Vert


L'archipel du Cap-Vert se trouve dans l'océan Atlantique, au large des côtes du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie. Ici le voyage prend une autre dimension : nous avons quitté l'Europe, la monnaie a changé et la langue nous est difficile. Ici on parle majoritairement le créole capverdien et en plus il y a des variations d’une île à l’autre. Cette langue s’éloigne des bases latines que l’on retrouve dans le français, l’espagnol, le portugais ou même l’italien. Heureusement pour nous l'anglais et le français sont enseignés à l’école et nous arrivons donc à échanger avec la population locale.

Comme les Canaries, les îles sont toutes d'origine volcanique. C'est sur l'île de Fogo que se situe le point culminant à 2 829 m : le Pico do Fogo dont la dernière coulée de lave ne date que de 1995. La plupart des îles ont un relief escarpé et sont couvertes de cendre volcanique pauvre en végétation. Le climat y est chaud et sec, avec une moyenne des températures située entre 20 à 25 °C. Durant les mois de janvier et février l'archipel subit l'influence des tempêtes de sable venu du Sahara. Ainsi le bateau s’est vu recouvert d’une fine couche de sable. Les voiles ne sont plus blanches mais ocres.

Au Cap-Vert il n'y a qu'un port comme nous en avons en France, avec des pontons, un raccordement électrique et de l'eau, aussi nous sommes au mouillage. Le mouillage c'est l'aventure, nous jetons l'ancre, le bateau bouge, se déplace, tire sur la chaîne, l'ancre dérape. Comme il y a beaucoup de vent dans l'archipel depuis que nous sommes arrivés, c'est assez angoissant car on peut se déporter sur d'autres bateaux au mouillage ou sur des rochers. Il faut donc constamment surveiller les déplacements du bateau. Pour rejoindre la terre nous utilisons notre annexe, cette petite embarcation gonflable et, les trajets sont parfois périlleux. A terre on se déplace grâce aux aluguers, ces minibus qui font office de transports collectifs. Ces derniers ne partent que lorsqu'ils sont pleins, aussi il faut s'armer de patience.

Les îles sont pauvres, le manque de pluie, la déforestation et la sècheresse chronique qu'a connu l'archipel au cours des deux derniers siècles ont contribué à cette situation. L'agriculture constitue malgré tout une des activités principales avec la pêche. L'alimentation est chère en raison d'une importation des produits très élevée. Les capverdiens sont chaleureux et très accueillants, et, lorsqu'ils parlent français, ils sont friands d'échanges et de discussions.

La culture du Cap-Vert est d’origine africaine et portugaise. Il existe différents genres de musique comme le funaná, la coladeira, la morna et la tarrachinha, la mazurca ou encore le batuque. Le Cap Vert et sa musique ont été rendu célèbre dans le monde entier grâce à la Diva aux pieds nus, Cesária Évora, qui nous a quitté le 17 décembre dernier.

Voici un vidéo clip pour vous faire découvrir en image ces propos, illustrée en musique par un morceau de Cordas do sol, un groupe capverdien de Santo Antao.




Sources : wikipédia et guide Imray.

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