vendredi 20 janvier 2012

La vie à bord de Sirius

Vivre sur un bateau, c’est un peu particulier. Surtout que nous sommes 4 à se marcher les uns sur les autres dans un espace confiné. La surface intérieure se rapproche d’une petite chambre saclaysienne sauf que cette chambre pour 4 est aussi le salon, les toilettes, la cuisine et les placards. Notons aussi qu’il faut souvent se plier en 2, faute de quoi nous nous cognons la tête. De plus, le bateau est en mouvement sur l’eau, ce qui rend les déplacements plus difficiles. Heureusement quand le temps le permet nous pouvons nous balader sur le pont.

Comme l'espace est restreint l’aménagement est primordial. Le bateau est donc rempli de rangements cachés. Tout l’espace sous les couchettes permet de ranger nos réserves de nourriture, d’eau et l’équipement du bateau. Tout cela est bien organisé car, comme le répète le capitaine, chaque chose a une place et il y a une place pour chaque chose. Il ne faudrait pas perdre du temps à chercher un outil avec la tête dans les coffres alors que la mer est agitée et transforme le bateau en grand huit.

Il y a aussi des éléments modulables comme la table à manger qui se transforme en un grand lit double ou la banquette à bâbord qui cache une toile anti-roulis, offrant une couchette une place où l’on peut dormir en mer sans avoir peur de la chute.

La cuisine n’est pas toujours facile en mer mais la gazinière pivote avec les mouvements du bateau et assure la sauvegarde de nos bons petits plats.

Le salon est aussi une chambre
La cuisine et ses rangements

Pour traverser l’océan Atlantique, nous avons prévu beaucoup de nourriture. Autrefois il était difficile de conserver les aliments et les marins soufraient de terribles carences en vitamines ou en eau potable. Cela pouvait entraîner des maladies mortelles. Aujourd’hui grâce au développement technologique et notamment à la boîte de conserve, nous avons rempli le bateau pour répondre à nos besoins pendant ces deux, trois semaines d’isolement en mer.Sachant que nous avons prévu davantage de nourriture au cas où la traversée durerait plus longtemps.


Une partie de notre réserve d'eau
Le tri des provisions














Nos cales sont garnies de bons petits plats faciles à cuire en mer. Car quand l’appétit va, tout va ! Il y a aussi des fruits en conserve qui assurent les vitamines. Enfin nous avons 200 L d’eau en bouteille pour boire et 100 L d’eau non potable dans le réservoir.

Après il faudra faire attention à notre consommation. Pour faire cuire des pâtes, on ajoutera de l’eau de mer afin d’économiser l'eau douce. Ainsi les pâtes seront ainsi déjà salées. Pour se laver en mer nous faisons une toilette de chat avec un gant. On se lave à l’eau de mer et on se rince avec un filet d’eau douce. Notre lave vaisselle est en fait un filet que nous jetons dans l’eau. Le bateau traîne le filet et les vagues nettoient la vaisselle. Nous rinçons juste les bols avec un peu d’eau douce. Ainsi, en réfléchissant à notre consommation d’eau, nous réduisons nos besoins au strict nécessaire. 

Mais nous espérons tout de même trouver à manger en mer. Il n’y a pas encore de restaurant au milieu de l’Atlantique mais la pêche offre de bons poissons frais !

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