jeudi 15 mars 2012

Charlie et la chocolaterie

Visite de la fabrique de chocolat de Grenade : de l'arbre à la tablette

samedi 3 mars 2012

Sirius a traversé un océan !

Départ : mardi 17 janvier 2012 à 17h45 UTC, de Mindelo au Cap Vert.
Arrivée : jeudi 2 février 2012, à 17h UTC, au Cul-de-sac du Marin, en Martinique.
Distance parcourue : 2100 milles marins soit 3889 kilomètres.
Nombre de quart : 48 quart chacun, soit 3 quarts de 2 heures par jour.
Durée du voyage : 16 jours

Le projet au départ était de naviguer autour de l'Atlantique, d'est en ouest. Pour relier les deux il fallait traverser. Traverser un océan c'était un peu l'apogée de ce voyage. Quand on en parlait à l'époque on trouvait ça dingue. Passer quinze jours en mer, au milieu de l'eau à 360 degrés. Et bien maintenant qu'on l'a fait, on peut vous dire que ce n'était pas si fou. Traverser l'Atlantique c'est prendre l'autoroute du soleil. C'est une grosse routine pendant laquelle on répète chaque jour les mêmes gestes. On prend son quart, on cuisine, on mange, on fait la vaisselle, on dort.

L'équipage de Sirius a bénéficié d'excellentes conditions : les alizés bien établis, une navigation au portant (c'est à dire que le vent pousse par l'arrière), un réglage de voiles confortable et un pilote automatique qui tient la route. Le capitaine a opté pour 2 voiles à l'avant : le génois et le foc de route tangonné, pas de grand-voile = pas d'empannage. Ces bonnes conditions nous ont permis de vivre tranquillement au fil de l'eau. Jouer aux cartes, lire, faire des mots fléchés, jouer de la guitare et chanter dans le cockpit ont fait notre quotidien de transat.
Et finalement, avec le recul, nous avons fait des traversées bien plus courtes et bien plus éprouvantes, voire bien plus dangereuses !

Alors évidemment c'est quand même 16 jours passés dans un espace restreint, à l'intérieur, puisque à l'extérieur s'étend l'immensité de notre planète. Bien sûr on se marche sur les pieds et on côtoie uniquement les quelques poissons volants et les oiseaux de l'océan. Il y aussi toutes ces algues qui tapissent la mer, 2, 3 cargos à l'horizon et c'est tout. De l'eau, de l'eau, de l'eau.

Grâce au téléphone satellite nous n'étions pas vraiment coupés du monde. Nous envoyons et recevons des textos. Et puis bien sûr il y a la carte sur laquelle on note notre position et observe notre avancement.

Un détail auquel nous ne nous attendions pas, c'est la chaleur ! On cuit au soleil. Il fait tellement chaud qu'on porte des vêtements amples pour se protéger. Cette chaleur fait qu'on élimine pas mal ce qu'on mange et boit. En parlant de nourriture, nous étions bien lotis. Notre avitaillement fait en Bretagne, en octobre dernier, a payé. Les bonnes boîtes de conserve de France nous ont surpris de jour en jour. Bien sûr on a pêché, mais seulement 3 dorades coryphènes et un serpent de mer tout moche... Nous avions pourtant passer un pacte avec la mer, on sort la traîne tous les 2 jours et à nous la dorade ! Mais au milieu de l'Atlantique, notre vitesse ralentie a eu raison de la dorade, qui n'est ensuite jamais revenue tâter du leurre. 

Lorsque le vent a faiblit, à peu près à mi-parcours, nous nous sommes baignés, avec 4000 mètres de profondeur !

A l'arrivée, en Martinique, nous sommes contents de poser le pied à terre. Nous comparons nos traversées avec les autres navigateurs. Ici de nombreux bateaux sont présents et ont tous traversé l'Atlantique, alors il n'y a rien d'exceptionnel, on fait partis des 'transateux', mais enfin, quand même, ON A TRAVERSÉ UN OCÉAN !