dimanche 17 juin 2012

Horizons, le film

Le Projet Horizons est un échange entre les 55 élèves de CM2 des écoles Joliot-Curie et Thomas Gobert de Saclay (91), et 4 essonniens partis sur le voilier Sirius faire une boucle de l'Atlantique. 

Grâce à l'investissement des enseignants et à la créativité de l'équipage, Horizons est devenu le fil rouge de l'apprentissage des 2 classes saclaysiennes durant l'année scolaire 2011/2012. Pendant 6 mois les élèves ont suivi l'équipage entre la Bretagne et les Antilles à la découverte de nouveaux horizons.

L'échange s'est déroulé sur ce blog (www.projethorizons.blogspot.fr) via lequel les participants ont envoyé vidéos, textes et images. Des 'dauphins en Bretagne' à la 'fabrication du chocolat' en passant par la 'voile et le gréement', l'échange a enrichi le quotidien scolaire. Les arts plastiques et la musique se sont invités dans l'échange avec des aquarelles et des chants autour de la mer et du voyage. 

Horizons a fait l'objet d'une restitution où les participants ont présenté le fruit de cet échange à travers une exposition, la projection du film et la prestation musicale des élèves, le samedi 16 juin 2012 à Saclay. 

 
Réalisation : L'équipage - Charlie Marcelet, Julie Talar, Maxime Mignotte, Charlotte Colinart, à bord de SIrius (CH); Les enseignants - Guy Verdenaud, Christelle Rigaud, Muriel Sénez; Les élèves des classes de CM2 de Saclay. 

Horizons a reçu le soutien du Programme Européen Jeunesse en Action, de la Ville de Saclay, des associations Trashi Trasho et Alors On Le Fait. 
Merci à Yann et Caroline, merci à nos familles et amis, merci à Sirius. 

mercredi 16 mai 2012

vendredi 13 avril 2012

Retour en France

Une partie de l'équipage du Sirius est rentré en France début avril et a été visité aujourd'hui les classes du Bourg et du Val. Ce retour en classe a suscité de nombreuses questions des élèves à Charlie et Julie.

Le rendez-vous est pris pour les répétitions de musique au mois de mai, qui seront enregistrées. L'équipage viendra également interviewer les élèves et recueillir leurs impressions.
De plus les CM2 du Bourg effectueront, au mois de juin, un stage de voile sur la base de loisirs de Saint Quentin-en-Yvelines.
Quelques belles occasions de poursuivre l'échange avant la restitution du Projet Horizons, le 16 juin.

jeudi 15 mars 2012

Charlie et la chocolaterie

Visite de la fabrique de chocolat de Grenade : de l'arbre à la tablette

samedi 3 mars 2012

Sirius a traversé un océan !

Départ : mardi 17 janvier 2012 à 17h45 UTC, de Mindelo au Cap Vert.
Arrivée : jeudi 2 février 2012, à 17h UTC, au Cul-de-sac du Marin, en Martinique.
Distance parcourue : 2100 milles marins soit 3889 kilomètres.
Nombre de quart : 48 quart chacun, soit 3 quarts de 2 heures par jour.
Durée du voyage : 16 jours

Le projet au départ était de naviguer autour de l'Atlantique, d'est en ouest. Pour relier les deux il fallait traverser. Traverser un océan c'était un peu l'apogée de ce voyage. Quand on en parlait à l'époque on trouvait ça dingue. Passer quinze jours en mer, au milieu de l'eau à 360 degrés. Et bien maintenant qu'on l'a fait, on peut vous dire que ce n'était pas si fou. Traverser l'Atlantique c'est prendre l'autoroute du soleil. C'est une grosse routine pendant laquelle on répète chaque jour les mêmes gestes. On prend son quart, on cuisine, on mange, on fait la vaisselle, on dort.

L'équipage de Sirius a bénéficié d'excellentes conditions : les alizés bien établis, une navigation au portant (c'est à dire que le vent pousse par l'arrière), un réglage de voiles confortable et un pilote automatique qui tient la route. Le capitaine a opté pour 2 voiles à l'avant : le génois et le foc de route tangonné, pas de grand-voile = pas d'empannage. Ces bonnes conditions nous ont permis de vivre tranquillement au fil de l'eau. Jouer aux cartes, lire, faire des mots fléchés, jouer de la guitare et chanter dans le cockpit ont fait notre quotidien de transat.
Et finalement, avec le recul, nous avons fait des traversées bien plus courtes et bien plus éprouvantes, voire bien plus dangereuses !

Alors évidemment c'est quand même 16 jours passés dans un espace restreint, à l'intérieur, puisque à l'extérieur s'étend l'immensité de notre planète. Bien sûr on se marche sur les pieds et on côtoie uniquement les quelques poissons volants et les oiseaux de l'océan. Il y aussi toutes ces algues qui tapissent la mer, 2, 3 cargos à l'horizon et c'est tout. De l'eau, de l'eau, de l'eau.

Grâce au téléphone satellite nous n'étions pas vraiment coupés du monde. Nous envoyons et recevons des textos. Et puis bien sûr il y a la carte sur laquelle on note notre position et observe notre avancement.

Un détail auquel nous ne nous attendions pas, c'est la chaleur ! On cuit au soleil. Il fait tellement chaud qu'on porte des vêtements amples pour se protéger. Cette chaleur fait qu'on élimine pas mal ce qu'on mange et boit. En parlant de nourriture, nous étions bien lotis. Notre avitaillement fait en Bretagne, en octobre dernier, a payé. Les bonnes boîtes de conserve de France nous ont surpris de jour en jour. Bien sûr on a pêché, mais seulement 3 dorades coryphènes et un serpent de mer tout moche... Nous avions pourtant passer un pacte avec la mer, on sort la traîne tous les 2 jours et à nous la dorade ! Mais au milieu de l'Atlantique, notre vitesse ralentie a eu raison de la dorade, qui n'est ensuite jamais revenue tâter du leurre. 

Lorsque le vent a faiblit, à peu près à mi-parcours, nous nous sommes baignés, avec 4000 mètres de profondeur !

A l'arrivée, en Martinique, nous sommes contents de poser le pied à terre. Nous comparons nos traversées avec les autres navigateurs. Ici de nombreux bateaux sont présents et ont tous traversé l'Atlantique, alors il n'y a rien d'exceptionnel, on fait partis des 'transateux', mais enfin, quand même, ON A TRAVERSÉ UN OCÉAN !

vendredi 3 février 2012

Les voiles et le gréement

LES VOILES

Une voile est un immense morceau de tissu qui attrape le vent et permet d'utiliser sa force pour faire avancer le bateau. Certains bateaux ont seulement la grand-voile, tandis que d'autres ont aussi une voile d'avant qui est fixée devant le mât.

On peut utiliser de nombreux types de voiles d'avant pour s'adapter au vent, sa force et sa direction. Certains bateaux, surtout les quillards* assez grands, ont plusieurs focs de diverses dimensions et de diverses résistances. En général on utilise les plus grandes voiles par vent faible et les petites voiles par vent fort, pour réduire la puissance.


Sur Sirius nous avons 5 voiles :



La grand-voile (25 m²)
C'est une voile épaisse fixée sur le mât et la baume. Suivant la force du vent, nous pouvons réduire sa surface. On dit alors que l'on prend un ris*. La grand-voile assure la stabilité du bateau et généralement nous la hissons en premier.

Le génois (35 m²)
C'est un grand foc qui va plus loin que le mât. C'est la voile d'avant qu'on utilise le plus. Sur Sirius nous avons un enrouleur de foc, qui est un système de rangement du foc et de réglage de sa surface, par enroulement autour de l'étai*. Ce système est très pratique et nous évite de hisser* et d'affaler* le génois à chaque utilisation.

Comme nous possédons un génois à enrouleur, qui est donc à l'avant et fixe, nous avons également un étai largable* qui nous permet de hisser d'autres voiles dessus.

Le foc de route (17 m²)
C'est la voile intermédiaire entre le génois et le tourmentin. Elle est de taille moyenne et assez solide pour résister à des vents forts. C'est la voile qu'on hisse quand le temps se dégrade. Il faut pour cela aller sur le pont et souvent embrasser quelques embruns.

Le tourmentin (6 m²)
C'est la plus petite voile. C'est une voile de secours qui est obligatoire à bord. Elle est très rigide et très solide. Mais ça n'est jamais un plaisir de la hisser car c'est une voile de tempête. Son nom viens justement de tourmente. Et quand on hisse le tourmentin c'est qu'on passe un mauvais moment !

Le spinnaker (65 m²)
A l'opposé du tourmentin il y a le spi. C'est la plus grande voile d'avant. C'est une voile spéciale qui ressemble à un grand parachute souvent coloré. Elle est utilisée pour naviguer au portant, quand le bateau avance dans le même sens que le vent. C'est une voile très fine qui permet d'atteindre une grande vitesse, cependant elle est contraignante car elle nécessite des conditions spécifiques de navigation. D'ailleurs, depuis notre départ de Trebeurden, nous ne l'avons pas encore utilisée.

Pour réaliser la plupart de nos voiles nous avons fait appel à Loic, un professionnel qui a accepté d'ouvrir les portes de son atelier à la caméra du Sirius.




LE GRÉEMENT

Pas de voiles sans gréement. Mais qu'est-ce que le gréement ?
C'est tout ce qui sert à manœuvrer les voiles, à les établir, à en modifier la surface ou la forme, et à les régler.

Luc, un gréeur professionnel nous raconte son métier et les travaux qu'il a effectué sur Sirius.




Le vocabulaire pour tout comprendre
*étai : câble de support du mât à l'étrave
*étai largable : câble de support amovible du mât à l'étrave

*ris : système de réduction de la surface de voile exposée au vent. On dit prendre un ris, ariser une voile.

*un bateau à voiles est quillard ou dériveur :

- *quillard : voilier muni d'une quille

- dériveur : bateau à voile équipé d'une dérive (ex.: un catamaran)

*hisser : Élever à l'aide d'un cordage, d'un filin. Hisser est la manœuvre consistant à monter une voile.

*affaler : faire descendre une voile rapidement

jeudi 2 février 2012

Arrivée du Sirius à la Matinique

Sirius est bien arrivé en Martinique!!!
L'équipage se trouve actuellement au Port Le Marin où ils sont arrivés aujourd'hui vers 18h UTC, après 16 jours tout pile !!!! Très belle traversée !